Vladimir Nabokov, La Défense Loujine. Traduction française, Paris, Gallimard, 1964.
L'édition
originale, en russe, parut à Berlin en 1930 sous le titre Zachtchita Louzina.
La première traduction en langue anglaise ne parut qu'en
1960.
Joueur prodige, Loujine, personnage central du roman, devient tout jeune Grand Maître. Maniaque, marginal, obsédé par le jeu, déshumanisé, il finit par sombrer dans une démence et se suicide, devenu incapable de distinguer le monde réel de celui de l'échiquier. C'est précisément dans l'échiquier qu'il se précipite, en se jetant dans le vide : "Les reflets des fenêtres se rejoignaient et s'alignaient, l'abîme était divisé en carrés clairs et en carrés sombres..." Dans l'introduction à la traduction anglaise, l'écrivain emploie, à propos du suicide de Loujine, le terme "suimate" qui désigne un problème d'échec très particulier, aussi ardu que paradoxal, consistant à obliger le camp adverse à gagner...
Nabokov, dont la maîtrise des échecs est bien connue, utilisa une nouvelle fois ce thème en 1941, dans son premier roman écrit en anglais The real Life of Sebastien Knight. Dans ce livre, qui est très redevable à Lewis Carroll, l'auteur est une pièce d'échecs et l'échiquier une image réduite du monde.
Joueur prodige, Loujine, personnage central du roman, devient tout jeune Grand Maître. Maniaque, marginal, obsédé par le jeu, déshumanisé, il finit par sombrer dans une démence et se suicide, devenu incapable de distinguer le monde réel de celui de l'échiquier. C'est précisément dans l'échiquier qu'il se précipite, en se jetant dans le vide : "Les reflets des fenêtres se rejoignaient et s'alignaient, l'abîme était divisé en carrés clairs et en carrés sombres..." Dans l'introduction à la traduction anglaise, l'écrivain emploie, à propos du suicide de Loujine, le terme "suimate" qui désigne un problème d'échec très particulier, aussi ardu que paradoxal, consistant à obliger le camp adverse à gagner...
Nabokov, dont la maîtrise des échecs est bien connue, utilisa une nouvelle fois ce thème en 1941, dans son premier roman écrit en anglais The real Life of Sebastien Knight. Dans ce livre, qui est très redevable à Lewis Carroll, l'auteur est une pièce d'échecs et l'échiquier une image réduite du monde.
source la BNF