Lors de leur apparition en Europe, les échecs, qui se jouent alors aux dés et pour de l'argent, sont fortement condamnés par l'Église. Pourtant, à partir de 1200, la popularité croissante du jeu force l'Église à lever l'interdiction.
Les ecclésiastiques entreprennent alors une moralisation des échecs sous la forme de
traités allégoriques. Le premier de ces traités, Innocente Moralité,
attribué à Innocent III, pape de 1198 à 1216, exerce une influence prépondérante
sur les membres du haut clergé. Il influence également les auteurs de moralités
comme ce moine dominicain, Jacques de Cessoles, qui propose chaque dimanche des
prêches s'inspirant du jeu d'échecs. Vers 1315, il décide de compiler ses
sermons par écrit.
Le jeu d'échecs sert de base à l'instruction civique des
jeunes aristocrates, qui prennent ainsi connaissance des différentes catégories
de la société médiévale symbolisées par les pions.
source la BNF
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